POUR UN FRONT UNIQUE CONTRE LA REPRESSION !
Trois nouveaux épisodes de la répression viennent de frapper la jeunesse qui lutte dans les universités et les lycées. Face au silence médiatique, il faut d’abord les faire connaître et organiser la solidarité.
40 ANS APRES MAI 68, UNE NOUVELLE LISTE NOIRE A NANTERRE ?
Le jeudi 13 mars 2008, un étudiant a été convoqué au commissariat de Nanterre. Marco a été immédiatement placé en garde à vue puis longuement interrogé. A sa grande stupéfaction, il s'est vu accusé de "violences aggravées sur agent assermenté" suite à une plainte du service de sécurité de Nanterre. D'autres militants de l'AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) seraient prochainement convoqués. Dans les circonstances actuelles de la France sécuritaire ce type d'accusation qui s’appuie sur les déclarations de vigiles mène de plus en plus souvent à de LA PRISON FERME ! Les faits incriminés remontent selon la version présentée par le service de sécurité à un jour de mobilisation du mouvement contre la loi d'autonomie (LRU) au mois de décembre 2007 à l’université de Nanterre. Il s’agit donc pour la direction de Nanterre (et selon une vieille formule de la répression) de se venger et de désigner des boucs émissaires après le mouvement contre la loi LRU. Il s’agit aussi, après l’exclusion ferme de Naïma de l’université de Nanterre, d’un nouvel épisode de l’acharnement antisyndical contre l’AG.
Pétition pour l’arrêt des poursuites contre les militants de l’AGEN :
SARKOZY GAZE LES LYCEENS
Au Lycée Gustave Eiffel à Gagny (93), samedi 29 mars à 8h, plus de 200 lycéens se sont rassemblés devant leur lycée pour organiser un piquet de grève. A 9h, les brigades départementales de la Police nationale les chargent, avec bombes lacrymo, flash-ball et matraques. Plusieurs élèves et un professeur sont blessés. Un lycéen a été embarqué au commissariat. A 19h, grâce à la mobilisation il est libéré.
MATHILDE BARTHÉLEMY DOIT ÊTRE RELAXÉE !
Un autre cas à Tours. La Commission anti-répression de Tours a écrit : « Mardi 13 Novembre, vers 20 heures 30, suite à une manifestation du mouvement contre la loi LRU dans l'après-midi, Mathilde Barthélemy a été arrêtée avec Antoine Bureau par les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC). Deux policiers déguisés en civil, sans brassard ni autre signe distinctif, les ont appréhendés violemment dans la rue alors qu'ils montaient dans le véhicule d'Antoine. A ce jour Antoine Bureau n'est pas poursuivi dans la mesure où la police n'a pas pu prouver qu'il était responsable de la chute d'un policier lors de la manifestation qui a eu lieu dans l'après midi, bien que les enquêteurs firent appel à la brigade scientifique pour arriver à leurs fins. Par contre Mathilde Barthélemy est poursuivie pour rébellion. Elle est convoquée au tribunal de Tours le 9 avril 2008 à 9 h. Mathilde doit être relaxée ! Elle n'a fait que soutenir un camarade que les policiers voulaient arrêter. Elle a subi des humiliations et des violences policières. »
NE NOUS LAISSONS PAS BAILLONNER !
Les épisodes de la répression ne sont pas séparés les uns des autres. La pratique du pouvoir consiste à criminaliser la résistance des masses populaires que ce soit pour la jeunesse scolarisée, les populations des quartiers populaires, les travailleurs en lutte, les étrangers. D’ailleurs si la bourgeoisie cherche à masquer son arsenal répressif sous le couvert de sa guerre contre le terrorisme et la criminalité, elle ne cache pas certains de ces objectifs dans la guerre sociale. Contre qui met-elle en place des drones de combat en France ? Selon la réponse officielle à la Une du journal Le Monde il y a peu : c’est pour surveiller « les banlieues et les manifestations » ! Idem pour le fichage ADN, initialement prévu pour la « grande criminalité » et désormais appliqué à toute personne ayant affaire à la police ! A un rythme effréné des lois de plus en plus répressives, piétinant les libertés démocratiques, sont promulguées. La vague répressive ne tombe pas du ciel : les méfaits du sarkozysme ne sont que l’expression de la crise du capitalisme qui s’amplifie. Les chargés d’affaires du capitalisme détruisent les conquêtes sociales, organisent l’exploitation et veulent réduire au silence et à la soumission ceux qui n’acceptent pas leur ordre social injuste. C’est pourquoi la lutte contre la répression sous toutes ses facettes doit devenir une lutte centrale, active dans chaque mouvement de masse.
CREONS PARTOUT DES COMITES DE VIGILANCE ET D’ACTION CONTRE LA REPRESSION!
Association Générale des Etudiants de Nanterre |