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  • : Le blog de AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre)
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Nous devons bannir de nos rangs toute idéologie faite de faiblesse et d’impuissance. Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime la force du peuple est faux.


"La situation actuelle et nos tâches" (25 décembre 1947)  Oeuvres choisies de Mao Tsé-Toung, Tome IV




 
Dans l’histoire de l’humanité, toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la révolution ; et souvent, des révolutionnaires sont un moment induits en erreur par cette force apparente qui dissimule la faiblesse intérieure, ils ne voient pas ce fait essentiel que l’ennemi approche de sa fin et qu’eux-mêmes sont près de la victoire.

« Le Tournant de la Seconde guerre mondiale » (12 octobre 1942). Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:29

Pourquoi la CNT de l'université de Nanterre publie-t-elle un texte aux relents racistes ?

(Article en pièce jointe)

Dans son nouveau journal local, la section de la CNT de l'université de Nanterre vient de publier un compte-rendu d’une lutte des sans-facs. Il s'agit d'un texte sur la situation étudiante et militante à l'université de Nanterre. A priori rien de particulier. Le ton est à une critique rituelle des « autres » syndicats et de leur façon de mener des luttes. Mais en réalité ce texte, sous un verbiage et une posture « radicale », s'embourbe progressivement dans des propos ahurissants qui s'éloignent sensiblement des idéaux anarchistes. Des propos qui pour être tout à fait clairs virent au racisme.

Jugeons sur pièce. Contre toute attente, le rédacteur anonyme focalise sa « critique » sur « certains militants de l'AGEN, de l’UNEF » et des « sans facs » qui auraient des agissements« communautaires ». Le texte reproche aux syndicalistes et aux sans facs d'avoir salué des vigiles de la fac et d'être complaisants avec ces derniers. Le fait peut sembler insignifiant mais l'article insiste lourdement : la raison plausible de ces complaisances ou « affinités » avec ces vigiles c'est que les syndicalistes, les sans facs et les vigiles auraient les mêmes « origines ». Comprenez, dans les faits ils sont noirs ou arabes. Ils viennent du même monde social. Ils « échangent des bonjours dans une langue commune ». Et c'est ce qui gêne un militant « anarchiste » qui y voit la source d'un rapprochement coupable et « contre-nature ». L’article de la CNT enfonce le clou : « les amitiés auraient été plus contrariées si les appariteurs et les vigiles ressemblaient à des « blancs » de mauvaise fréquentation » [1].

On se pince mais on ne rêve pas. L'écriture est confuse. On relit. Non, c'est bien ça: l'article d'un journal étudiant anarchiste dénonce un comportement « communautaire », un racisme anti-blancs, de la part de militants et de sans facs en désignant leurs « origines » raciales comme étant la source du problème. C'est la cause première de leur prétendue complaisance envers le service de sécurité de la fac. Les vigiles, les militants et les sans facs sont « habitués » les uns aux autres car s'exercerait une sorte de fraternité noire ou arabe au-dessus des rôles assignés à chacun. On peut retourner les mots dans tous les sens mais force est de constater que la « démonstration » de l’article de la CNT est tout simplement raciste. C'est un fantasme explicatif qui prend comme critère la couleur de peau. L'anarchie se change en police, la subversion de l'Etat en fiche d'état civil. Tu salues qui ? Si c'est un vigile noir et que tu es noir, c'est que tu es « communautariste ». CQFD. Consternant. On touche le fond.

Comment peut-on tomber si bas ? On peut d'ailleurs penser que ce texte, souvent illisible et particulièrement pédant, ne présente aucune espèce d'intérêt. Ce serait finalement une sale petite dérive individuelle. Mais c'est faux. Ce n'est pas une bévue. C'est plutôt une confession qui témoigne de l'abjection de tout un milieu. Un milieu «libertaire » lentement gangréné de l'intérieur, un milieu devenu incapable de recul sur ses propres préjugés. Un milieu devenu poreux aux conceptions phobiques et racialistes, celles qui ont le vent en poupe actuellement en France et en Europe. Le racisme respectable, celui qui s'obsède du "communautarisme" des quartiers populaires, n'est pas le monopole d'un "libertaire" du système comme Michel Onfray, le milieu militant est touché.

Comment la section de la CNT Nanterre, fraîchement réinvestie par quelques militants (et si l'on a bien compris ils se réclament d'une des tendances de l'anarchisme) a-t-elle pu « valider » un tel texte pour user du jargon militant ? Un journal est une expression militante collective. Pas un assemblage irresponsable de points de vue individualistes. Pourquoi des anarchistes (ou déclarés comme tels) reprennent-ils à leur compte les ritournelles sur le « danger du communautarisme » qui menacerait la bonne société française jusque dans son université ? Pourquoi ces militants appliquent-ils ce terme infâmant à l’AGEN, notre syndicat étudiant, jeté en pâture et souvent désigné par les pires réactionnaires comme un mouvement étudiant « communautaire » car défendant les enfants de l'immigration à l'université, défendant la solidarité avec la Palestine occupée et s'opposant aux guerres impérialistes. S'agit-il d'une hostilité de « chapelle » qui dérape, d'une hostilité mesquine et haineuse envers l'AGEN qui s'exprimerait avec une maladresse déplorable[2] ?

Non, nous refusons les faux-fuyants et la banalisation: il s'agit d'une question politique. Il s'agit d'un ralliement réel mais honteux à une idéologie désormais dominante. Car les mots sont des armes. Depuis au moins 15 ans en France, le mot « communautarisme » est une arme de la domination et de la division sociale. Un mot-écran qui cache le racisme ouvert et répugnant. Mais dès qu'on gratte un peu, que met-on réellement derrière ce terme de « communautarisme » ? Il sert presque toujours, comme l'a très bien montré Pierre Lévy, à dénoncer les minorités vivant en France et issues des pays dominés. C'est un mot qui sert à leur clouer le bec quand elles demandent la pure et simple égalité. C'est un mot creux et trompeur issu du glossaire bourgeois. Car c'est toujours le prétendu « communautarisme » des dominés et des discriminés qui est pointé du doigt. Là-dessus il existe un accord unanime des bourgeois de gauche et de droite pour désigner les populations dangereuses potentiellement « ennemies de l'intérieur ». C'est un mot de la haine de classe. Mais c'est celui utilisé du mauvais côté de la barricade. C'est le mot utilisé par l'article de la CNT pour jeter le discrédit sur des militants et sur leur organisation.

Les hypothèses et supputations sur les « origines » des syndicalistes et des sans facs en lien avec leur attitude sont effectivement répugnantes mais elles sont aussi hautement révélatrices. Elles en disent long sur la façon de penser, de trier et de censurer de certains « anarchistes » petits-bourgeois. De notre point de vue c'est la manifestation d'une peur, d'une incompréhension et d'une allergie face aux milieux populaires, c'est-à-dire face à un ensemble par définition multiculturel aujourd'hui en France. Cela en dit long sur les complexes de « petits blancs » faussement radicaux, pour qui ce sont toujours les autres qui ont des « origines » aliénantes. Cela en dit long sur leur rejet social des enfants du monde ouvrier. Nous avons vécu à plusieurs reprises ce rejet de classe insidieux mais épidermique, comme lorsqu'en 2010 les lycéens et les jeunes de Nanterre, tenant des piquets de grève devant le lycée Joliot-Curie face à une police hargneuse, étaient venus appeler à la solidarité les étudiants. Ils ont trouvé un campus finalement tétanisé par la peur de ces « casseurs » d'un autre monde. Ils ont trouvé des syndicats étudiants de « gauche » qui ne se reconnaissaient pas dans cette jeunesse populaire en révolte et qui lui tournaient le dos. Un spectre hante les petits bourgeois. C'est le spectre de cette jeunesse populaire. Une peur-panique à son égard s'est développée dans certains milieux de « gauche » qui se drapent toujours sous une pseudo-radicalité verbale. Ainsi, ces enfants gâtés du capitalisme évitent de se voir tels qu'ils sont : les enfants choyés d'une élite dont la partie inférieure vit un déclassement, réel ou imaginé, et se sent menacée par le début de concurrence scolaire de « ceux d'en bas ».

Au final, quels que soient les raisons de ces propos « décomplexés », une chose est sûre, nous ne les acceptons pas.

Nous disons avec sérénité mais nous disons avec toute notre haine du racisme que :

Nous n'acceptons pas qu'une quelconque critique adressé à l’AGEN et aux sans facs soit axée sur la couleur de leur peau ou sur leur « origines ». Nous n'acceptons pas les procès en "communautarisme".

Nous ne l'acceptons pas car ces positions sont indignes de l'anarchisme, avec lequel en tant que communistes nous avons des divergences évidentes mais à notre connaissance l'anarchisme ne fait pas partie de la gauche coloniale. Par définition, l'anarchisme entretient une haine salutaire du racisme ouvert ou voilé.

Nous ne l'acceptons pas et sous une forme ou une autre les « militants » concernés par cet écrit doivent rendre compte de ce qu'ils ont écrit ou accepté. Ils doivent prendre leurs responsabilités. Sous une forme ou une autre il est temps d'éradiquer ce qui a permis à ce que de telles idées s'expriment dans un journal d'anticapitalistes qui prônent l'émancipation sociale.

[1] Toutes les citations proviennent de l’article « Cet étudiant qui n’existe pas », Le Désautorisant, novembre-décembre 2013-numéro 0, journal de la CNT-Université de Nanterre.

[2] L'article se veut une critique de la passivité des étudiants et du pacifisme des syndicats étudiants. Il débute par des considérations diverses sur la condition étudiante (c'est d'ailleurs une analyse absconse, très confuse, imitant à grand peine les textes situationnistes classiques sur la misère étudiante, bref, c'est truffé de remarques d'une vieille sociologie critique assez mal digérée). Mais le cœur du propos porte sur une critique « de gauche » de la lutte des sans-facs et de l'action des syndicats étudiants, de leur cogestion plus ou moins ouverte avec la direction, de leur gestion de la « paix sociale » avec le service de sécurité, etc. Quant à la lutte des sans-facs, elle concerne des dizaines d'étudiants qui sont recalés de l'université et que la direction refuse d'inscrire, foulant aux pieds le droit à l'éducation, selon une logique inégalitaire et discriminatoire. Les remarques qui critiquent la démarche de l'AGEN dans cette lutte sont franchement erronées (l’idée même d’une cogestion entre l’AGEN et la direction est une absurdité sans fondement). Mais c'est le droit des militants « anarchistes » de porter ces critiques. Le problème est que leur pratique consiste à rester spectateurs d'une lutte et à se positionner par la suite en surplomb, en donneurs de leçons impériaux avec la surenchère qui sied au maintien de leur posture. Nous sommes en désaccord total avec cette façon très aristocratique de considérer une lutte à caractère démocratique (dont la forme de lutte concerne aussi les premiers concernés, c’est-à-dire les sans facs aujourd’hui tous inscrits et dont la priorité n’était sûrement pas la lutte contre le bas de l’échelle sécuritaire, c’est-à-dire un affrontement stérile contre les vigiles de la fac). Mais le débat sur les formes de lutte est vraiment secondaire aujourd'hui devant ce qui ne peut pas faire débat : les propos les plus répugnants du texte public écrit par nos « critiques » nécessitent en fait une clarification publique sur une question précise à régler sans esquive. Le reste ce sont des questions tactiques qui se reposeront dans les luttes à venir.

AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre)

Local F307 agen-nanterre.over-blog.com

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commentaires

O
Salut,<br /> <br /> à Law ==&gt; &quot;la fierté dans le sang&quot;. Ce genre de commentaire est à gerber et constitue l'autre versant des fantasmes racistes sur les personnes immigrées ou issues de l'immigration. C'est à gerber, comme le reste des commentaires sur la &quot;fierté d'être français&quot; (mais pour quoi donc ?) ou les squats que tu n'as pas l'air de connaître beaucoup. Si tu y avais mis les pieds, tu saurai que nombre de squats (la plupart ?) ne sont pas le fait que d'anarchistes ou de &quot;totos&quot; (comme on dit chez les militants bien élévés), mais de gens pauvres et souvent non-blancs (bien que pas essentiellement) qui refusent de se laisser mettre à la rue : tout simplement. Dans de nombreux squats souvent abusivement appelés &quot;politiques&quot; (par rapports à d'autres plus strictement axés sur la nécessité de se loger) se mêlent en général des gens plus ou moins affirmés politiquement, blancs et non-blancs, papiers et sans-papiers, etc. Il n'y a guère qu'à Paris où certains lieux font tristement illustration des clichés véhiculés sur les squats. Mais bref. Les clichés sont fait pour mourir. <br /> <br /> Pour rappel, à une époque tristement révolue, plus de gauchistes (maos ou autre) savaient la nécessité de lutter pour les squats (&quot;politiques&quot; ou d'habitation) et plus généralement pour le logement en sortant du cadre étriqué de la légalité. Parce que c'est une question qui concerne tous les exploités, et c'est une question de survie. Et la dessus la position des anarchistes contre la propriété privée (des logements ou autres) ne diffère pas fondamentalement de la position des autres révolutionnaires conséquents, sur la nécessité de l'abolir ! Certains pensent seulement qu'il faut commencer dès aujourd'hui, et pas attendre la saint-glinglin. <br /> <br /> Pour le reste, si ce qui est dit dans l'article est avéré (je n'ai pas pu lire l'article de la CNT en question), je trouve ça choquant en ce qui me concerne et m'associe à la dénonciation qui en est faite. <br /> <br /> Ancien militant de la CNT-FAU de Nanterre, d'une époque pas si lointaine que ça, ces débats sur les contacts avec les vigiles existaient déjà, à la fois entre nous et envers les autres camarades ou organisations &quot;adverses&quot;. <br /> <br /> En revanche j'aimerai tordre le coup à une autre idée reçue : la CNT à Nanterre n'était pas une orga de &quot;petits blancs&quot; contrairement à ce que certains commentaires laissent sous-entendre. A l'époque où j'y étais c'était assez &quot;mixte&quot; (même si je n'aime pas ce terme qui fait &quot;socio&quot;, ou discours politicien), en tout cas plus que le reste du reste du syndicat, du syndicalisme et des orgas de gauche et d'extrême gauche en général. Ce qui était le cas de la plupart des orgas ou groupes disons anar ou d'extrême gauche à Nanterre : reflet de la composition sociale des habitants et des 'diants de Nanterre.<br /> <br /> Ces débats existaient disais-je, et en ce qui me concerne j'ai toujours soutenu l'idée que nous n'avions pas d'affinités politiques, ou pour le dire autrement de bases de classe en commun et de perspectives possible avec des gens qui remplissent un travail de répression ou au minimum d'encadrement dès que la possibilité d'un mouvement se dessine, et ne peuvent donc pas décemment être considérés comme &quot;de simples travailleurs&quot;. Et ce n'est pas une idée qui faisait consensus.<br /> <br /> En revanche, jamais ce débat ne s'est posé en terme de couleur de peau ou de &quot;communautarisme&quot; (accusation qui j'en conviens, confine au fantasme raciste) : ça se pose à la rigueur en terme de classes et en termes politiques. C'est tout...<br /> <br /> Le coup du &quot;racisme anti-blanc&quot; est un poison qui fait de plus en plus d'adeptes, et n'est pas un problème qui concernerait spécifiquement les anars ou assimilés, mais toute la gauche et l'extrême gauche qui doit faire son &quot;auto-critique&quot; (pour parler mao) plutôt que de sauter sur l'occasion de cet article de l'AGEN pour se &quot;payer les anars&quot; (ou assimilés...). D'ailleurs, ce sont des soc-dems et de gauchistes qui ont fait pour la première fois passerelle avec l'extrême droite et la droite réactionnaire concernant ce concept et l'idéologie qui va avec au moment des manifs lycéennes en 2005 où il y avait eu un peu de &quot;dépouille&quot; (ce qui a toujours existé, comme dans la plupart des grands mouvements depuis 68, où à l'époque, c'est les &quot;loulous&quot; -loubards / blousons noirs- qui venaient pour la castagne et étaient tous exclusivement blancs pour la peine... ) : un appel en provenance des milieux pro-sionistes de droite et soc-dem (Finkelkraut et compagnie en tête) était alors sorti, avec relais dans la presse bourgeoise de gôche, Libération, le Monde et nouvel obs notamment, dont ce dernier qui fera son &quot;mea culpa&quot; quelques temps plus tard. Pour mémoire : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20050326.OBS2271/un-appel-controverse-contre-le-racisme-anti-blancs.html . Voilà voilà pour la parenthèse. <br /> <br /> Enfin, merci pour la clairvoyance politique des auteur-e-s du texte de l'AGEN qui ont la décence d'écrire &quot; de certains &quot;anarchistes&quot; petits-bourgeois &quot; (entre guillemets). Effectivement, ce genre de sorties à moins avoir avec l'anarchisme et les fantasmes qui existent dessus, qu'avec le bourgeoisisme qui gangrène l'extrême gauche et les milieux militants en général, et a intérêt à déplacer le débat sur des questions &quot;communautaires&quot; (même pour prétendre s'y &quot;opposé&quot; armés de leur universalisme de chevaliers blancs) aux relents racistes ou autres débats piégés plutôt que de penser les choses en termes politiques, de classes, d'oppression, de pouvoir, d'autorité, etc.<br /> <br /> Bonne continuation malgré les divergences.<br /> <br /> Un anarchiste qui a depuis quitté la CNT.
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J
thanks
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O
boumbadaboum : mais qu'est-ce que tu vas raconter ? Lis au moins le tract ! Page 2 dans le même paragraphe l'auteur dit clairement que les syndiqués de l'AGEN ne serait pas aussi sympa avec les vigiles s'ils étaient blancs. Ils reprochent les salutations que peuvent adresser des militants aux vigiles et dis directement après que ça ne se passerait pas comme ça s'ils étaient blanc. Si t'y vois pas une accusation de communautarisme aux relents racistes t'es soi totalement naïf soi de mauvaise fois.
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F
La Boumbadaboom tu t'enfonces. Que tu critiques l'Agen ok, mais que tu sois pas capable de voir que même ton analyse est foireuse et que ce texte est raciste est inquiétant. Donc d'après toi l'université mettrait des vigiles noirs ou arabes pour que les étudiants aient des contrôleurs qui leur ressemblent. Ca veut donc dire que tous les étudiants sont noirs ou arabes? Ou juste tous ceux qui foutent la merde?<br /> Donc les magasins mettraient essentiellement des vigiles noirs ou arabes parce que tous les voleurs sont noirs ou arabes?<br /> La grande majorité des flics sont blancs et prolos. Est ce que tu sympathise avec eux pour autant? Mais toi tu n'est pas communautariste comme les noirs et les arabes et donc tu ne le fais pas, c'est ça? <br /> Tout ça montre que malheureusement l'air du temps t'influence beaucoup. Moi j'aurais plutôt tendance à faire une analyse de classe du fait qu'il y ait beaucoup de noirs ou d'arabes et beaucoup de sans papiers aussi chez les vigiles. Mais le discours sur la &quot;pacification&quot; communautaire est un discours du FN.
B
Ben oui, j'ai lu et décrypté les deux textes, et je maintiens mon analyse.<br /> <br /> L'agen fantasme. Elle truque a partir des propos de la cnt. Comme d'habitude. C'est sa stratégie d'autoconstruction (sectaire et délirante): toutes les orgas sont des orgas de blancs racistes, sauf nous.<br /> <br /> Rien n'a changé depuis des années, toujours les mêmes méthodes...
B
Vous êtes de grandEs malades... et des bidonneur-euses-s de textes...<br /> <br /> l'article de la cnt parle de &quot;communautaire&quot; en page 1 pour dire où sont les &quot;solidarités&quot; à la fac. il n'y aucun jugement de valeurs.<br /> <br /> Elle parle des vigiles en page 2. En disant l'administration se dit qu'en mettant des gens des quartiers comme vigiles devant des étudiants issus des quartiers, elle se dit qu'elle prend moins de risques de débordements. un peu l'axiome de &quot;tu vas moins te mettre sur la gueule avec quelqu'un qui te ressemble (que ce soit origines géographiques ou sociales, par exemple...), quelqu'un que tu sais être dans la meme galere que toi qu'avec ton entier opposé...<br /> <br /> Chais pas moi je vais plus sympathiser avec un prolo qu'un bobo...<br /> <br /> Mais bon ca c'est vos pratiques habituels... Vous adresser aux blacks et rebeux des autres orgas pour essayer de les monter contre leurs orgas respectives à coup de &quot;c'est des blancs (voire c'est des juifs pour certains de vos militantEs les plus ravagéEs) vous devez pas vous associer avec eux ils vous oppriment vous êtes de la piétaille&quot; etc...<br /> <br /> La CNT semble se reconstruire, alors de suite, il vous faut créer un contre-feu, au cas où des blacks et des rebeux pourraient etre tentés par cette orga... Il faut a tout pris que vous démontriez que meme la cnt, c'est rien que des blancs-racistes-qui-veulent-diriger-et-opprimer-les-racisés, en tracant des liens cnt = lutte contre le racisme antiblanc = identitaires...<br /> <br /> enfin bon... c'est n'importe quoi
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A
&quot;Chais pas moi je vais plus sympathiser avec un prolo qu'un bobo...&quot;<br /> <br /> Même si le prolo est lepéniste, juste parce qu'il est prolo ?? Et t'en connais des prolos au moins j'espère.
S
Ce fantasme du &quot;communautarisme&quot; est d'autant plus étrange de la part d'un anarchiste qu'elle entre en contradiction avec certains expériences historiques de l'anarchisme, qui se sont érigées explicitement en communautés (Voir l'article Communautés libertaires de Wikipédia) Ensuite, l'anarchisme revêt des formes si variées, de l'individualisme le plus sommaire à l'utopie fédéraliste, que ce n'est peut-être pas une contradiction. Ce fantasme sert particulièrement bien l'individualisme en assimilant toute communauté à une dérive communautariste, tout groupe à une secte, tout projet commun à un enfermement. Cela rejoint directement la disqualification du communisme, et ce n'est pas un jeu de mots. L'article anarchiste dont il est question témoigne en effet d'une insuffisante réflexion théorique qui aurait amenée à sortir de l'idéologie dominante. Quand on se sert d'un héritage sans même en questionner l'actualité, on est plus dans l'idolâtrie que dans le discours critique.
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