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  • : Le blog de AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre)
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Nous devons bannir de nos rangs toute idéologie faite de faiblesse et d’impuissance. Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime la force du peuple est faux.


"La situation actuelle et nos tâches" (25 décembre 1947)  Oeuvres choisies de Mao Tsé-Toung, Tome IV




 
Dans l’histoire de l’humanité, toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la révolution ; et souvent, des révolutionnaires sont un moment induits en erreur par cette force apparente qui dissimule la faiblesse intérieure, ils ne voient pas ce fait essentiel que l’ennemi approche de sa fin et qu’eux-mêmes sont près de la victoire.

« Le Tournant de la Seconde guerre mondiale » (12 octobre 1942). Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III.

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 23:44

Un étudiant syndicaliste menacé de conseil de discipline !

Université de Nanterre

Le lundi 4 novembre 2013, Adrien Soumaré, syndicaliste étudiant, membre de l'AGEN, a été convoqué par Monsieur Fontayne, Vice-président du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU) et Monsieur Jouvet, Vice-président du Conseil d'Administration (CA). A cette occasion, des menaces de poursuites disciplinaires ont été annoncées contre ce syndicaliste de la part de la direction de l'université.

Rappelons le contexte:

Depuis le début d'année, l'AGEN aide des étudiants à s'inscrire à l'université. Ces étudiants n'ont pu s'inscrire pour des motifs infondés voire discriminatoires (délais ou bugs informatiques, changement de situation, bac étrangers, bac pros, etc). Conformément à ses principes politiques et à son engagement militant, l'AGEN n'a pas ménagé sa peine en luttant aux cotés des "sans-facs" pour qu'ils décrochent tous leurs autorisations d'inscriptions. De très nombreux "sans facs" ont ainsi pu être inscrit et bénéficierons cette année du droit d'étudier. Trois derniers cas restent encore sur le carreau depuis cette convocation.

Que reproche-t-on à cet étudiant syndicaliste ?

En plein mois d'octobre, alors que la plupart des dossiers furent remis mi- septembre et que les cours avaient repris, les "sans facs" et les membres de l'AGEN sont toujours sans réponse de la vice-présidence. S'ensuivent alors plusieurs assemblées générales, manifestations et rassemblements sur l'université pour exiger l'inscription de tous. Le lundi 28 octobre, alors que de nombreux dossiers envoyés en commissions pédagogiques sont toujours sans réponses, des membres de l'AGEN, des sans facs et des étudiants solidaires, décident de faire le tour des UFR. En fait, il s'agissait simplement de rencontrer les responsables des commissions pédagogiques afin de s'assurer qu'ils aient bien connaissance des dossiers. Dés notre arrivée à l'UFR SEGMI, un enseignant d'économie s'est offusqué de devoir discuter avec des étudiants et des syndicalistes. Il s'énerva et menaça d'appeler les vigiles. Ce à quoi les étudiants et sans facs présents répondirent de le faire, n'ayant rien à se reprocher. L'enseignant en question est alors parti en lançant une menace " vous allez voir ce que vous allez voir".

L'enseignant invoque son "sentiment d'insécurité" à la vue d'étudiants à qui on refuse une inscription et un recours. Ce dernier et ses collègues se sont alors plaint à une direction universitaire qui a pris pour vérité absolue la parole de l'enseignant.

D'abord, le motif invoqué ne tient pas, il est totalement illégitime et insignifiant. En plus, il est repris sans confrontations entre les deux parties par la vice présidence. Au final, la direction convoque un syndicaliste sur une simple déclaration d'un professeur incommodé, puisqu'il n'y a eu ni violence physique ni violence verbale à son encontre.

En réalité si ces menaces venaient à être mises en application il s'agirait de poursuivre un syndicaliste car ses engagements, ses propos et même sa seule présence n'a pas eu lieu de plaire à un enseignant. Non seulement il s'agit d'un enseignant qui ne supporte pas la vue des "parias" de l'université mais il est effrayé lorsque qu'un syndicaliste étudiant lui parle... Si la déclaration d'un enseignant indisposé suffit à entamer des poursuites disciplinaires, c'est le règne de l'arbitraire qui s'instaure. C'est l'indice de la toute-puissance de responsables administratifs qui mettent la fac sous leur coupe réglée.

Enfin comment expliquer que cette menace répressive soit possible?

D'abord, c'est le signe d'un pouvoir démesuré, que les directions et les mandarins s’arrogent de plus en plus. Cela est renforcé par les dernières réformes de privatisations (LRU en tête) qui transforment la fac en caserne et instaurent les critères du monde privé et marchand dans la "gestion" des "ressources humaines".

Mais, il existe aussi une explication qui pour gênante qu'elle soit ne doit pas être passée sous silence. C'est le mépris de classe, c'est-à-dire l'hostilité d'une partie du corps enseignant devant l'arrivée à l'université des enfants du monde ouvrier, d'autant plus s'ils osent s'exprimer et combattre les injustices.

C'est aussi la participation à la persécution des étudiants extra-européens sur qui on jette la suspicion et le dénigrement.

Mais là où il y a répression il y a résistance.

Nous appelons l'ensemble de la communauté universitaire à se positionner contre ces menaces et cette attaque faite à un droit syndical élémentaire.

AGEN (Association Générale des Etudiants de NanterrE)

Un étudiant syndicaliste menacé de conseil de discipline !
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