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  • : Le blog de AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre)
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Nous devons bannir de nos rangs toute idéologie faite de faiblesse et d’impuissance. Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime la force du peuple est faux.


"La situation actuelle et nos tâches" (25 décembre 1947)  Oeuvres choisies de Mao Tsé-Toung, Tome IV




 
Dans l’histoire de l’humanité, toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la révolution ; et souvent, des révolutionnaires sont un moment induits en erreur par cette force apparente qui dissimule la faiblesse intérieure, ils ne voient pas ce fait essentiel que l’ennemi approche de sa fin et qu’eux-mêmes sont près de la victoire.

« Le Tournant de la Seconde guerre mondiale » (12 octobre 1942). Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III.

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 23:03

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logo arene

 

ELECTIONS DES 19 ET 20 MARS 2012

TRACT PDF

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 22:05

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BULLETIN DU SYNDICALISME DE COMBAT

DECEMBRE 2011 

 

bulletin Décembre 2011 pdf bulletin Décembre 2011 pdf

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:52

 

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Supplément au Bullet du SDC (spécial Tunisie)  LIRE FORMAT PDF

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:25

 

bulletin-du-sdc.gif agen-federons-2.jpg

 

 

LIRE AU FORMAT PDF


Sommaire

 

Solidarité internationale:

 

Les masses font l’histoire

p : 1

 

Facs:

 

6 axes de lutte pour l’AGEN

 

p : 3

 

 

 

Répression:

 

Le combat du comité contre la répression de Nanterre

 

p : 7

 

 

 

Antifascisme:

 

Contre le front de la haine

 

p : 9

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:08

BULLETIN DU SDC mai 2010 BULLETIN DU SDC mai 2010  (PDF)

 

 

 

 

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SOMMAIRE



LUTTES ETUDIANTES


- Mastérisation des concours

- Motion anti-raciste à Nanterre

 


 

GUERRE SOCIALE


- Quelle signification de classe du  "racisme anti-musulmans"


- Suppression des allocations familiales

 



SOLIDARITÉ INTERNATIONALE


- Grèce


- Philippines

 



MESSAGES DU 1er MAI


- Georges Ibrahim Abdallah

- Mumia Abu-Jamal page 8

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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 12:00

 

 



MOUVEMENT CONTRE LES LOIS PECRESSE :

 


 

   Les grèves respectueuses ne payent pas !

 


         Nous ne reviendrons pas ici sur les raisons qui auraient pu susciter la lutte. En effet, dans tous les pays européens un processus de privatisation des universités est mis en place depuis plusieurs années. Les bourgeoisies européennes offrent l'université aux bailleurs de fonds privés. Ces derniers siègent au sein des conseils décisionnels des universités. Autonomie de gestion, fonds privés, sélection à l'entrée des universités... voilà de quoi susciter le mécontentement et la lutte au sein des facs. Ce texte a pour but de montrer en quoi le mouvement de grève qui eu lieu cette année sur les universités ne s'est pas inscrit dans le mouvement de grève des universités de ces dernières années. Il n'a repris ni la dénonciation de la politique générale commandée par la classe bourgeoise, ni les méthodes de luttes car jugées trop « radicales ».


Seulement, ce long mouvement jugé par certains « d'historique » car dirigé par les enseignants chercheurs n'a pas instauré un rapport de force face à l'état faute de participation des masses étudiantes. A la période où le capitalisme est en crise, la bourgeoisie tente de réformer l'université à son profit et c'est bien le fond du problème qui touche les universités.


Et si nous tenons à rappeler qu'il est nécessaire de lutter face au processus de Bologne et autres formes insidieuses de privatisation de l'université, il est néanmoins nécessaire de critiquer à fond les faiblesses qui ont amené le mouvement dans l'impasse.

 

 

Les enseignants-chercheurs remontés contre Pécresse :

Le mouvement démarre sur les facs au début du second semestre. L’intervention méprisante du 22 janvier de Sarkozy suscite la grogne chez les enseignants chercheurs. De plus, les enseignants reprochent à Pécresse (ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche) le décret qui modifie leur statut en le précarisant  .Les enseignants commencent par pratiquer la rétention de notes  pour manifester leur mécontentement face à la ministre. En plus de cette mesure, Darcos, ministre de l’éducation met en place la masterisation des concours. Dés la rentrée 2010, il faudra obtenir un bac plus cinq pour pouvoir passer les concours de l’enseignement. Cette mesure implique que les étudiants issus des quartiers populaires sont exclus du métier d’enseignant car une extrême minorité d’entre eux atteignent ce niveau d’étude. En effet,  la grande majorité d’entre eux est obligée de se salarier pour pouvoir étudier. Il va sans dire qu’il est difficile d’étudier et de travailler en parallèle. C’est pour cette raison qu’uniquement une poignée de ces étudiants arrive au niveau master.

 Les deux mesures (décret sur le statut des enseignants et la masterisation des concours) sont le fer de lance du mouvement des enseignants chercheurs quoique la première mesure soit leur priorité. C’est la LRU, combattu l’an passé par les étudiants, qui a permis aux ministres de sortir  ces mesures. En effet, la loi votée en catimini en août 2007, élaborée par Pécresse de concert avec l’UNEF, a suscité beaucoup d’indignation  et une lutte dure sur les universités. Julliard (président de l’UNEF en 2007) avait pris part aux concertations et s’était félicité de la LRU.

                                                                      

Les étudiants veulent rejoindre les enseignants autour de la lutte pour l’abrogation de la LRU.

A l’appel des enseignants, des étudiants se mettent en grève pour construire une mobilisation qui réunirait enseignants, administratifs et étudiants. La LRU aurait dû être le point d’accroche puisqu’elle est un jalon important du processus de privatisation. L’AGEN, à travers ces interventions et ces tracts s’est battu pour que l’abrogation de la LRU soit la revendication principale. Avec la LRU, chaque université va vouloir devenir un pôle d’excellence et la sélection déjà existante va s’amplifier. Les frais d’inscription vont  augmenter. Certains pays européens comme l’Espagne ou l’Italie ont connu cette même réforme et on vu leur frais d’inscriptions augmenter de manière faramineuse. La LRU permet également la précarisation des enseignants et des administratifs. Seulement, les enseignants ne sont pas de cet avis et souhaitent rester sur leurs revendications de départ pour plusieurs raisons. Tout d’abord, au sein des enseignants mobilisés, une partie non négligeable n’est pas contre la LRU. Ce qui préoccupe cette frange du mouvement  est le devenir de son statut et rien d’autre. On a pu voir des enseignants mobilisés faire l’éloge de la LRU considérant que  la sélection à l’entrée de l’université permettrait de redorer le blason de celle-ci. Vous l’aurez compris, des enseignants réactionnaires pour qui le rêve a commencé quand la fac de Nanterre a changé d’appellation pour : Nanterre Paris ouest La Défense ! De plus, des enseignants ont clairement revendiqué  ne pas vouloir faire grève longtemps, car ça poserait trop de problèmes et lutter contre la LRU impliquerait une lutte longue et dure ! « La sacro sainte unité» entre enseignants, étudiants et administratifs ne devait pas être brisée même s’il s’agissait d’une pseudo unité. Au bout de quelques semaines de grève, les enseignants avalèrent de travers la revendication : abrogation de la LRU car vous comprendrez qu’ils avaient tout de même besoin de l’appui de leurs étudiants. Seulement, la question de la LRU n’a jamais véritablement été le fer de lance du mouvement. Les étudiants sont restés suivistes, acceptant cette situation au nom de l’unité. Le mouvement à Nanterre n’a pas pris car les étudiants n’ont pas su se démarquer des enseignants et se mobiliser autour de la LRU. La gauche du mouvement, c'est-à-dire ceux qui voulaient construire un mouvement étudiant radical comme à Toulouse le Mirail, n’a pas su se regrouper et se renforcer. Le centre (NPA, Sud …) a suivi les profs. Quant à la droite (UNEF majo …) elle a tout simplement poussé le point de vue le plus droitier du mouvement en diluant toutes les raisons de la révolte.

 

 

Le mouvement étudiant n’a pas su se démarquer clairement du mouvement corporatiste des enseignants. Notre syndicat de combat a soutenu et défendu l’idée de la nécessité qu’un mouvement étudiant indépendant se crée et pose les questions sociales. Les questions de fond sont esquivées : d’où vient la LRU ?, quel est ce processus de privatisation des facs ? Quel rapport et comment se lier avec les ouvriers en grève ? Quelle université pour quelle société ?... La seule jonction réalisée à Nanterre fut avec l’aristocratie hospitalière (les professeurs et les médecins) et même celle là fut avortée. Vous comprendrez qu’il est plus respectable de se lier avec des médecins qui manifestent gentiment qu’avec des ouvriers qui séquestrent leurs patrons ! Parce que dire qu’effectivement le processus de privatisation des facs est mené par la bourgeoisie européenne qui est la même qui est responsable des licenciements ce serait aller trop loin pour nos intellectuels de salon. L’AGEN a porté l’idée de la jonction des luttes avec celles qui avaient lieues dans les usines et celle qui se déroulait aux Antilles. Un mouvement étudiant qui ne se lie pas aux luttes ouvrières est voué au corporatisme et à l’échec.

Les moyens d’action étaient à l’image du mouvement (lecture de cours sur les places publiques, ronde des obstinés…vers  la défaite pourrait-on l’appeler)

Au fur et à mesure qu’une frange des étudiants dont nous faisions partie tentait de plus en plus de lancer le débat sur la LRU et les questions sociales, les enseignants  désertaient les AG. Pour ce qui concerne la CNU, les enseignants de Nanterre retenaient ce qui les intéressaient, ce qui allait dans le sens de leur « mouvement ». Lorsque Nanterre reçut la CNU, l’abrogation de la LRU fut votée malgré les interventions opposées d’enseignants de Nanterre. Même après le vote des enseignants de Nanterre souhaitaient revenir sur le vote en prétextant qu’il y avait eu confusion.

Des enseignants qui prétendaient être contre la LRU ont préféré faire alliance avec leurs collègues de droite qu’avec les étudiants anti -LRU. Sans doute craignaient- ils de se salir les mains ou qu’une certaine radicalité s’empare de la fac .Dans les AG, l’AGEN a posé le problème de la présence dans le mouvement d’enseignants de droite (qui été attaché qu’a leur statut). Il nous a été répondu que ce n’était qu’un détail et que nous cassions l’unité. Ce a quoi nous avions répondu que l’unité avec des droitiers (qui ne combattaient pas la privatisation des facs et ne dénonçaient pas le manque de bourses et logements sociaux )conduirait au corporatisme  et à l’échec pour les étudiants.

Quant à l’UNEF, elle n’a plus à prouver sa véritable nature. Huée systématiquement en AG, sur beaucoup de facs pour ses positions proches du gouvernement, son souci premier est que surtout l’ordre ne soit pas perturbé. L’essentiel était d’aller se balader sur Paris pour être pris en photos par les journalistes. Contre le blocage, la jonction avec les autres secteurs en luttes et même contre la rétention de notes elle a poussé pour que les cours reprennent en criant que l’on avait quand même obtenu des choses. Ce qui fut obtenu fut le recul d’un an pour la masterisation et la réécriture des décrets mais sans aucune garantie donnée.

 

Des étudiants parviennent tout de même à créer un rapport de force sur certaines facs et la répression se durcit !

A Toulouse Le Mirail, Rennes… des étudiants ont réussi à sortir des limites du mouvement imposées par les enseignants. Ils mènent véritablement la lutte. Ils ont saisi l’enjeu : seul un rapport de force digne de ce nom pourra faire fléchir le gouvernement. Occupation des facs, blocages… sont organisés. La répression a touché ces facs : intervention policière, arrestations massives lors de manifs, un étudiant de Toulouse se prend même une balle de flashball dans l’œil… La répression a été la réponse donnée à ceux qui menaient vraiment la lutte. Les interventions policières sur nos facs ne doivent pas devenir banales. Chaque intervention ou camarade de lutte réprimé doit devenir un véritable problème pour le pouvoir en place. De plus en plus durs et systématiques, le sécuritaire et la répression deviennent des questions essentielles que l’on doit poser sur nos universités. Nous avons dans nos tracts et dans les AG posait la question de la répression dans le but de développer les initiatives de solidarité autour des réprimés et que sur chaque fac naisse un collectif contre la répression.

Sur Paris, les étudiants tentent aussi de créer une dynamique de lutte en faisant des manifs sauvages, en  occupant après les manifs des lieux représentant l’institution. Un exemple symptomatique de la mascarade des enseignants : un soir après une manif, des étudiants décident d’occuper l’hôtel de ville de Paris où à lieu la ronde des obstinés. Les enseignants qui mènent la ronde se démarquent  des occupants et les accusent même de gâcher la lutte qui a su selon leurs propos  jusqu’à présent rester pacifique et bien vue de l’opinion !

 

Les masquent tombent : la mascarade est finie.

Après 15 semaines de grève, les cours ont repris, les examens ont lieu  à l’appel de Pécresse suivie sagement par les enseignants. A l’attaque que leur balance les étudiants : « vous avez trahi le mouvement ! ». Ils répondent soit par « vous vous trompez, ce n’est qu’une pause » ou pas de réponse du tout, n’assumant pas leurs positions hypocrites. En effet, le CEVU de Nanterre du 21 mai (Conseil des études et de la vie universitaire) est un exemple de la mascarade de leur mouvement. Ce conseil devait trancher sur la question des examens. Aucun enseignant ne parla du mouvement ni ne s’opposa à la tenue des examens. On avait même l’impression qu’il n’y avait pas eu de grève. Le mot d’ordre était : il faut rétablir l’ordre ! Quasiment tous estimaient que la validation automatique (votée à plusieurs reprises dans les AG à la grande majorité) c’était brader les diplômes et leur retirer leur fonctions au sein de l’université. Parce que ne pas donner cours pendant le semestre et demander aux étudiants de passer des examens sans contenu c’est plus logique ! Les enseignants et la direction de la fac pensent tout simplement qu’il faut faire semblant, qu’à Paris Ouest Nanterre La Défense, tout est rentré dans l’ordre. Aucune concertation sérieuse n'eut lieu entre étudiants et enseignants. Ils tranchèrent pour nous, pensant certainement que l’on ne peut être mis sur le même pied d’égalité.

Cette expérience nous sert  d’enseignement y compris par ses aspects négatifs. Elle affaiblit ou démoralise uniquement si on ne se donne pas les moyens de dépasser une opposition institutionnelle aux réformes. Elle ne doit pas nous affaiblir ou nous démoraliser. Depuis des années le saccage du service public a lieu sans que ces messieurs et dames lèvent le petit doigt. Désormais le risque d'être traités comme de simples salariés de l’université les révulse mais ce dégout est insuffisant pour construire une véritable lutte contre les reformes. L’histoire nous rappelle que les luttes étudiantes ont été nombreuses et porteuses de victoires face au pouvoir. Elles ont été gênantes pour l’ordre établi car elles ont su dans certains cas poser  les véritables problèmes et lutter avec combativité et détermination. Les luttes étudiantes peuvent peser et gagner  si elles parviennent à poser les véritables questions, à  créer un rapport de force de taille, avoir des modes d’actions percutants et notamment  lier sa lutte à celles des autres secteurs opprimés. Il y a nécessité sur nos facs de rompre avec le rejet de l’organisation et il nous faut porter le projet d’un mouvement révolutionnaire de la jeunesse. Ce projet est le seul capable de synthétiser l’expérience des luttes et  permet le passage à une étape supérieure de la lutte.  

 

                                 « De défaites en défaites jusqu’à la victoire ! »

 

ABROGATION DU PROCESSUS DE BOLOGNE, DE LA LRU

ET DES AUTRES JALONS DE LA PRIVATISATION!

FACS OUVERTES AUX ENFANTS D’OUVRIERS !

FACS FERMEES AUX INTERETS PRIVES !

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 10:51


Un manifeste pour défonder l'Université

 

            Pendant près de quatre mois s'est tenu sur les facultés françaises un mouvement de protestation contre des nouvelles réformes lancées par Valérie Pécresse. Loin d'être le premier, celui-ci avait pour particularité de rassembler à la fois enseignants, étudiants, et personnel BIATOSS. Ce mouvement se voulait unificateur. Peut-être trop d'ailleurs. Ainsi, pour créer cette alliance, les enseignants ont accepté que leurs collègues, quels que soient leurs courants politiques, soient eux-aussi intégrés dans leur « grève ». Ils ont dû pour cela empêcher que les principales revendications des étudiants se fassent entendre, et noyer tout débat politique.

Derrière cette unité de façade, les plus à droite de cette « gauche » se sont exprimés il y a peu en créant le « Manifeste pour refonder l'Université française ».

 

Il y a quelques semaines de cela, un groupe de 29 universitaires français, qui participent à la rédaction de La revue du MAUSS, lancent une pétition intitulée « Manifeste pour refonder l'Université française ».

En partant de l'idée que l'Université française est « à peu près à l'agonie », ces universitaires font alors des propositions de changements susceptibles selon eux de la réanimer. Leur constat est simple : Les universités sont désormais de plus en plus désertées par les étudiants, au profit des classes préparatoires, BTS, et autres cursus non-universitaires. Il faut alors redonner envie aux étudiants de revenir à la fac. Pour cela, ces intellectuels n'ont d'autres idées que de proposer de modeler l'université sur le modèle de ces écoles concurrentes, en plaçant comme point central la sélection à l'entrée des études.

Privilège réservé à ces intellectuels, le manifeste profite dès sa création d'une tribune dans Le Monde. Encore tout fraichement écrit, il fait alors dès sa naissance beaucoup parler de lui au sein de la communauté universitaire. En 10 jours d'existence, il recueilli déjà plus de 5000 signatures, provenant d'enseignants, de chercheurs, mais aussi de présidents d'universités françaises.

Parmi les 5 premiers présidents d'universités signataires du texte, on retrouve Bernadette Madeuf, présidente de notre université.

Mais la fac de Nanterre n'est pas en reste quant à ce texte, puisque parmi les 29 « refondateurs », on retrouve Alain Caillé, enseignant en sociologie à Paris X, rédacteur pour La revue du MAUSS, et fervent défenseur du manifeste. Il se trouve qu'un de nos camarades de l'AGEN le compte parmi ses enseignants. Il l'a alors interrogé sur le manifeste pendant un de ses cours.

 

Extrait du « manifeste pour refonder l'Université française » : [...]Pourtant, alors qu'on évoque l'émergence d'une « société de la connaissance », nos universités ont de moins en moins d'étudiants et ceux-ci sont rarement les meilleurs[...]

Notre camarade a voulu savoir ce qu'il était entendu par « les meilleurs ». Les plus rentables ? Les plus fortunés ? Les plus sages ? Ceux ayant les meilleures notes ?? Quels sont les critères choisis pour désigner un « mauvais » et un « meilleur » étudiant ?

Caillé répond que par « meilleurs », il était entendu ceux ayant eu les meilleurs résultats au bac et que bien souvent ceux-ci préfèrent les écoles privées plutôt que l'université. Du coup celle-ci se retrouve avec une population étudiante qui n'est pas celle la plus assidue en cours, et que ces « moins bons » font baisser l'image du niveau de la fac. Il excluait cependant les étudiants ayant choisi une double licence qui prouvent par ce choix leur intérêt pour les études, comparés à ceux qui, d'après ses propres propos « ne travaillent que 4 heures par semaine, et qui n'ont qu'à réviser un polycopié pour réussir leurs partiels » ( !!! ). Il est fait remarquer à Caillé que suivre une double licence n'est pas à la portée de tous, que bien souvent il faut travailler à côté des études, et que cet emploi du temps ne permet pas à tous d'avoir 35h de cours par semaines. Il lui est fait remarquer de plus que si les « moins bons étudiants » allaient le plus souvent à l'université, on pourrait alors faire la même remarque pour les enseignants, puisque dans les écoles privées, prépa, ou autres, là aussi, il n'est choisi que les « meilleurs ». Il répond : « C'est vrai. Vous pouvez vous venger comme ça si vous voulez ».

 

[...]Si des solutions susceptibles de réunir un très large consensus parmi les universitaires et les chercheurs mais aussi au sein de l'ensemble de la société française ne sont pas très rapidement formulées, la catastrophe culturelle et scientifique sera consommée. Or de qui de telles propositions pourraient-elles procéder sinon des universitaires eux-mêmes ?[...]

Question : Par « universitaires », qu'entendez-vous ? Les enseignants-chercheurs seulement ou l'ensemble de la communauté universitaire, c'est-à-dire, profs, étudiants et non-enseignants ?

Caillé répond : « Je parle seulement des enseignants-chercheurs ! Et j'assume. ». Pour les fondateurs de cette pétition, les étudiants ou encore les personnels Biatoss ne sont pas à même de se prononcer sur l'université. Seuls les enseignants sont compétents dans ce domaine.

Pour lui, cela fait 40 ans ( depuis 68...) que les étudiants n'ont pas parlé de l'université et que les syndicats étudiants ne sont bons qu'à se gueuler dessus dans des A.G qui n'intéressent personne. Aucun syndicat étudiant n'a mené de vrai travail pour décrire ce que devrait être l'Université selon eux.

Ce déni de la part des enseignants pour le reste de la communauté universitaire n'est finalement pas étonnant, ils nous l'ont bien fait comprendre durant tout leur « mouvement » de grève, qui n'a été qu'une mascarade.

 

[...] Au contraire des BTS, IUT, classes préparatoires, etc... L'Université n'est pas maîtresse du recrutement de son public.[...]Il convient que l'Université puisse sélectionner ses futurs étudiants selon des modalités diverses, permettant d'identifier les perspectives d'orientation des étudiants et d'y associer un cursus adapté.[...]

Là est le point le plus sensible de ce manifeste. Il concerne le « recrutement » des étudiants. Pour Caillé, il y a un véritable problème à ce que « n'importe qui » puissent entrer à l'université. Il faudrait une véritable sélection à l'entrée de la fac, avec une orientation selon la filière choisie lors du bac. Ainsi un bac L ne pourrait pas faire de droit, et un bac STG ne pourrait même pas venir à la fac, à moins de faire sa licence en 4 ans (1 an dans une sorte de « prépa-licence ») !! Le fait que les étudiants choisissent eux-même leur licence entraine selon lui des échecs et dévalue la fac.

 

Au final on se retrouve avec un texte, écrit par des intellectuels se revendiquant d'un Mouvement Anti-Utilitariste en Sciences Sociales (d'où le nom La revue du MAUSS), qui appelle à une sélection à l'entrée de l'université, bafouant le principe du droit d'étudier pour tous et de la fac libre et populaire.

Voilà donc les gens qui ont appelé les étudiants à les soutenir. Les enseignants-chercheurs, lancés dans une grève qui n'en n'était pas une, tombent les masques petit à petit. Après avoir joué à la ronde pendant 4 mois devant la Mairie de Paris, bâillonner jusqu'aux plus petites revendications portées par les étudiants et les biatoss, et trahi les étudiants en maintenant les partiels, voilà désormais qu'ils se lancent dans un texte des plus réactionnaires, s'enfermant dans une démarche élitiste face à la construction du « marché de la connaissance ».

 

Il suffit d'ailleurs de voir les propos de Valérie Pécresse, trois jours après la publication du manifeste dans Le Monde. En effet, la ministre se dit « frappée par la convergence d'un certain nombre d'idée avec celles que je défends depuis maintenant deux ans ». Les refondateurs, contestataires dans l'âme et vexés de voir que Pécresse trouve dans leur programme des points de convergence, répliquent alors immédiatement à travers un communiqué que « pour dissiper tout équivoque, comptant parmi les initiateurs de ce manifeste, nous croyons pouvoir dire au minimum qu’il n’aurait pas recueilli 3 500 signatures à ce jour si nos collègues s’étaient aperçus de telles convergences  ».

Après tout, c'est vrai, il manque au manifeste un point de convergence fondamental avec le programme ministériel mené par Pécresse : celui portant sur le statut des enseignants-chercheurs. Côté étudiant en revanche il ne faudrait rajouter qu'un petit paragraphe sur l'augmentation des frais d'inscriptions pour que ce texte apparaisse bel et bien comme une proposition de réforme de la L.R.U.

 

« Le Manifeste pour refonder l'Université française » est lisible (ou risible...) à l'adresse suivante : http://www.journaldumauss.net/spip.php?article507

 

 

AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre).


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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 22:13

BULLETIN DU SYNDICALISME DE COMBAT
NUMERO 23
SEPTEMBRE 2008








bull-sep-2008-p-1-2-6-7.pdfBulletin pages 1-2-6-7  ( Répression, la peur des barbares, l'affaire Marco, intervention policière à la cité U)
bull-page-3-4.pdfBulletin pages 3-4          (  Pécresse et la précarité étudiante)
 bulloct2008p8.docBulletin page 8


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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 13:42













Pour l'égalité des droits!

 

Soutenons la marche des 35 sans-papiers de Lille à Paris!

Acceuillons la marche des Ch'tis sans-papiers qui arrive à l'Universitéde Nanterre le vendredi 9 mai!

 

 

 

 

Le 19 avril 2008, 35 marcheurs et marcheuses sont partis de Lille pour arriver le 10 mai àParis, journée dédiée à la commémoration de la traite et de l'esclavage des noirs, crime contre l'humanité,journée d'une manifestation nationale des sans-papiers.

 

Les Ch'tis sans-papiers marchent pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour le respect du droit d'asile, pour une France fraternelle aux antipodes du recyclage des idées xénophobes par le gouvernement. Chacune de leur étape est l'occasion de faire connaître leur cause et de créer des jonctions de luttes.

 

40 ans après mai 68, cette étapeà l'université, rappelle que les raisons de se révoltern'ont pas disparues, au contraire.

 

Cette initiative prend une dimension toute particulière à l'heure où la chasse à l'homme contre les immigrés est orchestrée par le gouvernement et s'intensifie, à l'heure où des défenestrations se multiplient sous la pression policière,mais à l'heure aussi, où les sans-papiers sortent, plusque jamais, de l'ombre pour revendiquer leurs droits légitimes.

 

Grève des travailleurs sans-papiers avec occupation de leur lieu de travail, lutte au sein même des centres de rétention: la lutte prend del'ampleur.

 

Dimension toute particulière de la marche à l'heure de la disparition d'Aimé Césaire,à qui la manifestation du 10 mai sera dédiée, et qui autour de 1950 a écrit quelques unes des plus belles pages de la lutte anti-coloniale. Cette disparition nous rappelle avec force que le colonialisme est lui aussi un crime contre l'humanité,que la soumission d'une partie de l'humanité par une autre ne peut être cautionnée.

 

C'est non seulement la soumission mais encore le harcélement, l'exploitation, l'humiliation que fait subir l'Etat aux sans-papiers. Avec la loi Hortefeux on assiste à une véritable chasse à l'homme qui se solde souvent parl a mort de sans-papiers tentant d'échapper aux policiers.C'est la course mortelle aux chiffres. Traqués, piégés jusque dans leur déplacement les plus anodins (dans les préfectures, aux abords des écoles, à la sortie des métros...), les sans-papiers vivent un véritable harcélement, duquel leurs enfants ne sont pas épargnés.Des rafles s'opèrent dans l'indifférence quasi-générale, la solidarité même avec  les sans-papiers est criminalisée.

 

Un décret ouvrirait la régularisation par le travail pour les branches d'activités nécessitant de la main-d'oeuvre. Or n'en déplaise à Hortefeux les sans-papiers sont avant tout des travailleurs qui payent d'ailleurs toutes les charges dues sans bénéficier d'aucune protection. Si la politique actuelle était réellement la régularisation par le travail quasiment tous les sans-papiers seraient régularisés. Il s'agit en réalité d'une politique de racket organisée par l'Etat.

 

Vendredi 9 mai les Ch'tis sans-papiers marqueront une étape de leur marche à la fac deNanterre où plusieurs étudiants sont sous le coup d'une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Les universités ne sont pas étanches au problème des sans papiers et bien souvent elles contribuent même à leur situation. A Nanterre par exemple, on exige des étudiants étrangers la présentation d'un titre de séjour alors que celui-ci ne peut être obtenu qu'avec la carte d'étudiant. Non-sens absolu qui créé chaqueannée de nouveau étudiants sans-papiers.

 

L'AGEN avec d'autres syndicats etforces progressistes organise l'accueil des marcheurs du CSP 59. La liaison de lutte entre le CSP 59 et les étudiants de Nanterre n'est pas nouvelle. Il y a quelques années, lorsque plusieurs universités connaissaient un mouvement de lutte des étudians tsans-papiers, nous avons rejoint en solidarité une des nombreuses occupations menée par le CSP 59 à Lille. 12ans de lutte du CSP 59 ont permis 7000 régularisations etmalgré l'objectif des Sarkozy et Hortefeux de briser ce mouvement en nommant le préfet Canepa, sa lutte continue à aller de l'avant.

 

Faisons du 9 mai à Nanterre un moment de convergence des luttes.

 

ON A RAISON DE SE REVOLTER CONTRE LES INJUSTICES!

 

DES PAPIERS POUR TOUS!

AGEN (POUR UN SYNDICALISME DE COMBAT)

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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 12:34

ARRACHER DES LOGEMENTS,

C’EST LUTTER CONTRE LA MISERE ETUDIANTE !

 Bulletin du syndicalisme de combat numéro 19 (octobre 2007)

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Cette rentrée 2007 a été marquée par plusieurs événements liés à la « crise » du logement en France. Avec les expulsions de familles africaines à Aubervilliers, et très récemment à Paris à rue de la banque, on a l’impression que l’Histoire se répète, rappelons-nous ce qui c’était passé en septembre 2006 à Cachan. Ou encore les mesures scandaleuses prises par le  maire d’Argenteuil contre les sans-logis (voir l’encadré). Et on veut nous faire croire que cette « crise » du logement est une nouveauté. En réalité, c’est parce qu’elle ne                touche plus seulement les plus démunis que les médias en parle plus aujourd’hui.


                                      

Pour les étudiants cela se traduit par une pénurie généralisée. Avec les travaux et la destruction de 257 chambres à la cité-u de Nanterre, les étudiants déjà en difficulté pour se loger se retrouvent sans logement. Le CROUS a été créé à l’initiative des étudiants en 1945, pour corriger les inégalités de fortune et permettre à des étudiants de milieux populaires d’obtenir un logement et une bourse pour réussir leurs études au même titre que les chérubins de la bourgeoisie. Cette institution est devenue un concurrent parmi les autres, ce qui fait qu’il ne répond plus à une mission sociale. Les CROUS sont devenus les champions de la précarité répressive en chassant les étudiants les plus pauvres de leur logement pour laisser la place aux plus solvables.

 

Ne nous laissons pas chasser !

 

On a pu constaté que sur notre cité universitaire à Nanterre, les nouveaux logements sont difficiles d’accès, non seulement parce que les loyers augmentent avec la réhabilitation (jusqu’à 390€ à la place de 138€) et avec une rapidité faramineuse chaque année (10 euros de plus en juillet sur tous les types de chambres) mais aussi parce que les conditions d’admission reposent sur la solvabilité du cautionnaire et la régularité du paiement du loyer. Il y a 7 demandes pour une seule chambre. Ainsi cette situation pousse les étudiants à chercher un logement dans le  privé.

 

Un logement pour tous !

 

Depuis 5 ans, nous avons multiplié les luttes pour empêcher les expulsions. Cette situation est la conséquence logique d’un plan de « réhabilitations » défendu conjointement par les autorités et par le syndicat de cogestion, l’UNEF. Un plan qui améliore le confort des uns et qui chasse les plus pauvres. Depuis ces réhabilitations les ALS sont versées directement au Crous. Nous nous méfions de cette mesure car nous n’oublions pas que le CROUS de Caen en a profité et a détourné plus de 148 000 euros destinés à l’origine aux étudiants. A partir du moment où la priorité n’est plus de répondre à un besoin social mais à une logique de rentabilité, il est difficile de faire confiance au CROUS.

Nous pensons que si les résidents sont unis et qu’ils continuent à être solidaires entre eux, qu’ils résistent à la pression de la direction du CROUS, ils obtiendront des logements. Aujourd’hui la lutte prioritaire c’est d’arracher des logements à des institutions qui spéculent sur la misère des étudiants. L’AGEN et l’ARENE s’engagent à lutter farouchement pour la défense des logements sociaux.

 

 


POUR LA CONSTRUCTION MASSIVE DE LOGEMENTS SOCIAUX !

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