PALESTINE : LE DROIT A LA RESISTANCE
Conférence-Débat avec Adel Samara, économiste palestinien vivant à Ramallah
Mardi 24 novembre 2009 à 12h-Université de Nanterre-Amphi B2
Gaza, il y a un an. Une nouvelle pluie de feu, de fer et de sang s’abattait sur
la « prison à ciel ouvert » du Proche-Orient. Femmes, enfants, hommes, vieillards étaient fauchés, ensevelis, massacrés. Déjà, lors de la première Intifada, en 1987, la soldatesque
sioniste « cassait les os des bras des enfants » sous les recommandations du criminel de guerre Yitzhak Rabin. En 2009, dans le nouveau contexte de la « guerre contre le
terrorisme », c’est tout un peuple que l’on a brûlé sous un déluge de bombes au phosphore. Un pas de plus dans la barbarie ? Bien sûr, mais on l’oublie trop vite, depuis le début du
sionisme, le martyr palestinien n’a pas connu un jour de répit.
Avec quelle réaction internationale ? Les médias européens, acquis à la cause coloniale, s’abstiennent de
montrer les victimes. Pire encore, les massacres et la colonisation continue ont lieu avec la bénédiction des « démocraties occidentales », c’est-à-dire de l’impérialisme mondial (USA
mais aussi France en tête). Le mouvement de solidarité international est diabolisé, on prétend lui clouer le bec avec l’accusation infamante d’antisémitisme. Pourtant, de l’Argentine à la Russie,
du Venezuela au Maroc, les masses populaires soutiennent le Peuple palestinien. De leur côté, les peuples du Proche-Orient, du Liban à l’Iran sont régulièrement attaqués. Mais on trouve toujours
des excuses à l’agresseur avec l’éternel alibi de la réparation des crimes européens commis durant la seconde guerre mondiale. Bref, L’Etat colonial d’Israël a les mains libres dans la
réalisation de ces buts de guerre bien connus : détruire ce qui reste de la Palestine historique, briser le moral d’un peuple héroïque, éradiquer sa résistance. Cette tâche est d’ailleurs
grandement facilitée depuis que les accords de Madrid et d’Oslo, ont mis en place la mal nommée « Autorité Palestinienne » pour collaborer avec l’occupant en échange de la gestion de
bantoustans comme ceux de l’Afrique du Sud de l’Apartheid. Malgré tous ces déboires, le Peuple Palestinien n’a jamais abdiqué et réclame toujours le droit au retour dans sa patrie et le droit à
l’autodétermination.
Un aperçu historique s’impose donc pour comprendre la situation et organiser la solidarité. Notre conférence sera
utile pour comprendre les racines de la spoliation et l’histoire de la lutte des Palestiniens. Utile aussi pour comprendre la nature de l’entreprise coloniale sioniste, en premier lieu, le rôle
joué par Israël comme gendarme des impérialismes occidentaux. Ajoutons que ce gendarme est épaulé dans ses basses œuvres par les classes dirigeantes arabes.
La lutte contre le colonialisme est une cause universelle et non un combat ethnique ou religieux. Plus qu’un soutien, ce que nous défendons, c’est une lutte commune au côté de peuples opprimés. C’est pourquoi nous invitons Adel Samara, économiste palestinien et révolutionnaire convaincu, qui vient de Palestine occupée pour débattre avec les étudiants et tous les membres de l’université de Nanterre.