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  • : Le blog de AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre)
  • : Pour un syndicalisme de combat.
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Nous devons bannir de nos rangs toute idéologie faite de faiblesse et d’impuissance. Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime la force du peuple est faux.


"La situation actuelle et nos tâches" (25 décembre 1947)  Oeuvres choisies de Mao Tsé-Toung, Tome IV




 
Dans l’histoire de l’humanité, toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la révolution ; et souvent, des révolutionnaires sont un moment induits en erreur par cette force apparente qui dissimule la faiblesse intérieure, ils ne voient pas ce fait essentiel que l’ennemi approche de sa fin et qu’eux-mêmes sont près de la victoire.

« Le Tournant de la Seconde guerre mondiale » (12 octobre 1942). Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III.

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 17:33

 

  crs face à un jeune

 

 

La place des lycéens et des étudiants est dans le combat social !

Pas dans le corporatisme et le repli petit-bourgeois

 


 

Dans plusieurs pays d’Europe, les plans d’austérité (en résumé une réduction des budgets sociaux), dictés par les marchés financiers, se sont vu opposer de résistances populaires grandissantes. La réforme des retraites en France est bien un volet du programme qui consiste à faire payer la crise aux plus défavorisés. Cela explique que le combat social qui traverse la France depuis deux mois a cristallisé et a donné corps à un refus plus large des inégalités et des injustices sociales. De nouvelles solidarités de lutte sont nées et vont nourrir les vagues de protestations qui s’annoncent. Aux côtés des ouvriers de la chimie, du nettoyage, des transports et de nombreux secteurs, la jeunesse lycéenne joue un rôle de premier plan dans la riposte sociale.

 

Pourtant, malgré plusieurs universités bloquées et des mouvements relativement forts en province, la jeunesse étudiante reste en retrait. Du moins provisoirement.

 

L’incendie social s’est souvent arrêté aux portes des facs. Certains s’en félicitent et se réjouissent du calme morbide qui règne à nouveau sur l’université. Communiant avec les plus réactionnaires, ils s’extasient de faire partie de la « majorité silencieuse » des non-grévistes, un conglomérat tout à fait passif et domestiqué pour qui un blocage est le comble de l’horreur.

 

D’autres, au contraire, déplorent amèrement la situation et fustigent l’apathie des étudiants. Les étudiants seraient impassibles devant la dureté de la crise et incapables à leurs yeux de rejoindre les luttes du peuple.

Ces deux points sont faux et stériles. Ils peuvent sembler contradictoires mais ils ont un point commun. Ils sous-estiment le potentiel de résistance chez les étudiants et donc ils servent l’ennemi de classe. En effet la jonction de la jeunesse scolarisée, de la jeunesse populaire en général et du monde ouvrier en lutte est justement le cauchemar des dominants. Or, cette jonction est possible. Elle est nécessaire et souhaitable. L’AGEN milite dans ce sens.


 

 

 

 

 

LES ETUDIANTS PEUVENT ET DOIVENT REJOINDRE MASSIVEMENT LES LUTTES SOCIALES ET LES RENFORCER 

 

 

 

 

 

 

 

Pour trois raisons profondes.

 

D’abord, à l’université, dans le cadre la crise générale du capitalisme, le système d’enseignement est laminé. L’université est de plus en plus soumise aux marchés selon une logique européenne qui démantèle des filières entières et impose le précariat comme mode d’existence. Que nous dit la langue de fer capitaliste ? « L’université n’est pas le lieu du savoir critique, elle doit apprendre à se vendre dans la nouvelle économie de la connaissance ». Cette tendance ne peut s’inverser par une lutte isolée, sectorielle voire corporatiste. Les défaites des mouvements contre la LRU le prouvent. Seule une lutte plus globale en lien avec les lycéens et les travailleurs permettra de faire reculer la gestion marchande, concurrentielle et managériale des universités.

 

Ensuite, en tant que réservoir de main-d’œuvre précaire, les étudiants font de plus en plus l’expérience directe de l’exploitation pour financer leurs études. Nulle muraille de Chine entre le monde étudiant et celui du travail. La carte d’étudiant n’est en rien un bouclier contre le monde de « la concurrence libre et non faussée ».La lutte économique, de répartition des richesses, concerne donc directement les étudiants, partie intégrante des masses populaires.

 

Enfin, le mouvement étudiant se reconstitue comme force sociale et politiquequand il remet en cause les règles sociales établies et se bat pour une alternative au capitalisme. Les étudiants sont le reflet des luttes d’ensemble, ils peuvent être les porte-parole actifs des luttes populaires ou au contraire être les vecteurs de l’ordre établi (que ce soit par l’option de la prétendue « réussite individuelle » ou dans les relais du pouvoir et des groupuscules fascistes). Les étudiants ne sont ni une avant-garde sociale, ni une pouponnière pour l’élite de demain. Ils sont une plaque sensible des contradictions de la société.

 

Dans les années 1950-1970 le mouvement étudiant s’est organisé autour du combat contre l’impérialisme (les luttes contre l’ignoble guerre coloniale en Algérie, pour le peuple vietnamien) puis il s’est développé en France par la solidarité de combat entre étudiants et ouvriers. En l’absence d’issue révolutionnaire, le mouvement étudiant s’est assoupi les décennies suivantes, dominé par le réformisme, le corporatisme, symbolisés par l’arche croulante de l’Unef. Aujourd’hui, les luttes de classes s’aiguisent à nouveau, les contradictions sociales sont explosives, la police politique en France (la DRCI) prévoit depuis 2009 de grandes « explosions sociales incontrôlées ».Chaque camp fourbit ses armes. La question se pose donc de savoir au service de quel camp social le mouvement étudiant agira t-il.

 

Servir le peuple, chasser le mépris de classe, se lier aux lycéens et aux ouvriers en lutte !

 

La contradiction principale n’est pas entre Sarkozy, porte-parole du banditisme capitaliste, et ses « opposants » officiels ; mais entre d’un côté ceux qui défendent la même vision bourgeoise du monde (« il n’y a pas d’alternative au capitalisme ») et de l’autre les forces qui ont intérêt au changement réel, c’est-à-dire à la destruction du capitalisme et donc à construire l’organisation révolutionnaire adéquate.

 

Depuis 30 ans, le démantèlement de « l’Etat-providence » et des acquis sociaux résume le programme commun de la classe dominante. La bourgeoisie de gauche, du social-libéral Strauss-Kahn au pseudo-radical Mélenchon, va tenter encore une fois de vendre l’illusion que l’on peut sauvegarder les conquêtes sociales dans le cadre du capitalisme régulé. Les écuries électorales pour 2012 préparent leurs poulains à cet effet.

 

Pour combattre cette escroquerie il faut défendre un espace et des idées indépendantes des variantes du « capitalisme à visage humain » et du cirque parlementaire. A ce titre le débat politique doit prendre toute sa place au cœur des luttes et donc des universités.

 

Deuxièmement, il s’agit de constater que face à une mobilisation réactionnaire qui existe aussi sur les campus, il faut mener un combat d’idées et d’initiatives pour une mobilisation révolutionnaire des étudiants. La mobilisation réactionnaire rejette avec suffisance la liaison avec la jeunesse populaire et le monde ouvrier en lutte, elle sacralise l’ordre établi universitaire comme moyen (illusoire) d’échapper à la crise. L’autre voie consiste à soutenir la jeunesse populaire criminalisée (procès de lycéens le 2 et le 7 décembre au TGI de Nanterre), à soutenir les luttes ouvrières et à refuser l’université de classe.


 

Faisons de nos facs des foyers de résistance !


Etudiants, lycéens, ouvriers, unité pour la lutte !


 

 

Association Générale des Etudiants de Nanterre

 

 

 

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